Usagers de drogues et VIH à Dar es Salam, Tanzanie

Alors que jusqu’au début des années 90, l’Afrique n’apparaissait pas sur les routes du trafic mondial de drogues, le continent est devenu en quelques années une plateforme de stockage et de redistribution vers l’Amérique du sud et l’Europe. Ce sont plus de 40 tonnes d’héroïne en provenance d’Afghanistan qui s’y sont écoulées en 2009, notamment via l’Afrique de l’est.
Aujourd’hui, on estime à plus de 25 000 le nombre d’usagers de drogues par injection en Tanzanie. Un chiffre en constante augmentation, qui montre bien les limites de la criminalisation et des mesures répressives visant les consommateurs de drogues. Le dispositif légal mis en place par les autorités prévoit actuellement une amende de 300 000 shillings tanzaniens (130 euros) qui peut être assortie d’une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison pour toute personne arrêtée en possession de drogues.
En Tanzanie, la consommation d’héroïne par injection s’est répandue rapidement, et avec elle, la transmission du VIH, des hépatites virales et d’autres IST. L’épidémie du sida y touche 6,5% de la population, mais se concentre particulièrement au sein des groupes ayant des comportements à risques : personnes se prostituant, homosexuels, usagers de drogues par injection.

 

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